L'Église Saint-Louis d'Antin à Paris est une église particulièrement remarquable par la richesse de ces décors et de ces peintures murales. Elle a été entièrement restaurée en 2003.
1. Le chœur et la demi-coupole après restauration
2. La 4e travée du bas-côté après restauration
Cécile Charpentier faisait partie de l'équipe de restaurateurs qui a mené cette entreprise et elle s'est plus particulièrement occupée, avec Adriana Blenda, des décors des travées et des arcades, où elles ont reconstitué les frises à l'aide de poncifs, ainsi que les faux marbres.
Une grande variété de procédés furent utilisés par les artistes au XIXe siècle pour réaliser ces peintures : peinture à l'huile et peinture à la cire sur enduit, stuc, toiles marouflées. Il a fallu tenir compte de l'importance des surfaces peintes à restaurer et de la grande variété des procédés pour décrasser l'ensemble, puis procéder à une réharmonisation. Un gros travail a été nécessaire sur certaines parties particulièrement endommagées pour réaliser une restitution des décors à l'identique. L'Église a été divisée en 7 zones d'intervention, attribuées chacune à une équipe de restaurateurs.
1. Vue du bas-côté, 4e travée est, après restauration
2. Détail d'une arcade avant restauration
Mur de l'angle sud-ouest de la 4e travée.
1. Écaillage avant restauration
2. En cours de reconstitution picturale
1. Détail de la frise décorant l'arcade de la travée : repeints sur la fleur et traces d'anciens poncifs
2. Reconstitution des décors à l'aide des poncifs
1 et 2. Détail d'un écoiçon : pose des tons de fond et utilisation de poncifs pour reconstituer les décors
3. Pose de tons de fond sur les mastics
Cécile Charpentier reconstituant les gerbes de lys et les grecques sous l'intrados d'une arcade
La chapelle de la Vierge avait été revêtue de stuc, enduit composé de chaux éteinte mélangé à de la poudre de marbre. Des fissures, d'anciens repeints et mastics, enduits et vernis, recouvrant l'original, ainsi que la crasse incrustée profondément, nécéssitaient une intervention. Cécile Charpentier a procédé à un décrassage de l'ensemble, à un dévernissage et à un enlèvement des repeints. Elle a ensuite refixé, consolidé et mastiqué les parties endommagées avant de procéder à la reconstitution picturale des parties manquantes des stucs, puis à un lustrage de l'ensemble.
1. La chapelle de la Vierge en cours de réintégration picturale
2. Cécile Charpentier dans la chapelle de la Vierge
1. Détail des stucs de la voûte, en cours de décrassage
2. Pose d'un ton de fond sur les lacunes
Détails des stucs de la chapelle, après reconstitution des faux marbres en trompe l'œil
1. Vue de la nef côté nord
2. Détail du haut du mur au niveau du pilaste de Saint-Jacques, après reconstitution et pose d'une patine
Utilisation de calques pour la reconstitution des décors et des inscriptions.
État des décors avant reconstitution :
1 et 2. Détail du feuillage et d'une guirlande dorée, avant et après décrassage
3 et 4. Détail du mur au dessus du pilastre de Saint-Jacques avant la pose des enduits, et avant le démarouflage de l'écusson
Pose de l'enduit et reconstitution avant marouflage de l'écusson.
Ville de Paris
Equipe de 7 restaurateurs :
Restaurateur - Mandataire : Catherine Huisse
Co-traitants : Cécile Charpentier, Guillaume Bénard-Tertrais, Adriana Blendea
Jean-Jacques Coquery, Yolanta Mendili, Nathalie Legillon